Jeux Olympiques : une réelle croissance économique ? 

Infrastructures, nouveaux emplois, construction de nouvelles lignes de transports, les Jeux Olympiques bousculent chaque villes. Cependant de nombreux pays se retrouvent très vite endettés à la suite de ces jeux. La croissance économique promise est-elle vraiment conséquente ? 


Les Jeux Olympiques sont connus pour apporter principalement des emplois, du tourisme et une croissance économique importante pour le pays organisateur. C’est surtout une manière très efficace de montrer au monde entier la puissance de son soft power. C’est une aubaine pour laquelle plusieurs pays entrent en compétition afin que les projecteurs soient braqués sur eux. Cependant on remarque qu’à chaque organisation de ces jeux, le budget défini à l’origine n’est pas respecté. 

Un budget qui explose

Depuis les années 2000, le budget initialement prévu pour les Jeux Olympiques explose. A ce jour, les jeux les plus chers ont été ceux de Tokyo en 2020. En effet, leur budget initial était de 7 milliard de dollars. Cependant le coût estimé n’était pas suffisant. En réalité, ces jeux ont coûté plus de 15 milliard de dollars, dépassant le record détenu jusqu’ici par Londres en 2012. En 2008, Pékin avait dépassé son budget de 1130%. Ce débordement a cependant des causes plus graves. C’est le cas de la Grèce qui, depuis ces jeux en 2004, a eu du mal à se relever de cette dépense. Pour certains pays, les Jeux Olympiques n’auraient aucun impact au niveau touristique. L’organisation de ces jeux ferait fuir les personnes vivant aux alentours des infrastructures. Des touristes du monde entier viennent alors prendre leurs places, n’impactant en aucun cas les chiffres habituels du tourisme. C’est ce qu’il c’était passé lors des jeux de Rio en 2016. De plus, de nombreuses infrastructures sont délaissées et abandonnées, et de nombreuses personnes se sont vu expulser de chez eux. L’impact environnemental est également très important. On rase des zones naturelles pour laisser place au béton et au pétrole. L’eau est gaspillée en masse. Loïc Ravenel, collaborateur scientifique au CIES, affirme : « reconnaissons qu’on veut organiser une grande compétition sportive pour des questions d’image, de fête populaire, mais arrêtons de vouloir le justifier économiquement ».  

Crédit : Louna Peycher

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