Respirer plus facilement à Nice !

La qualité de l’air dans le sud de la France s’améliore depuis plusieurs années. En témoignent les chiffres du site Atmosud. Une réussite liée à la politique verte lancée en 2008.

Face à la multiplication des catastrophes naturelles, à la fonte des glaciers et à la hausse des températures, la ville de Nice a mis en place une politique verte en 2008. L’objectif de cette politique est de réduire les gaz à effet de serre en « verdissant » la ville de Nice. Et selon les derniers chiffres d’Atmosud, publiés en janvier dernier, les résultats sont plus que satisfaisants.

Atmosud est l’observatoire de la qualité de l’air de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Son objectif est de surveiller la qualité de l’air de la région et d’évaluer le taux d’émission de dioxyde de carbone causé principalement par les transports et l’industrie. Leur récente étude pour 2022 est très encourageante pour Nice. Elle montre une réduction drastique de tous les polluants. « La baisse des polluants atmosphériques est réelle dans notre agglomération, et elle est même supérieure à ce que nous attendions. C’est le signe que nous allons dans la bonne direction, en termes d’apaisement du trafic routier, de promotion des transports en commun et de verdissement de la ville », s’est exclamé Christian Estrosi.


Que montre clairement l’enquête Atmosud ? Commençons par comparer leur carte de la qualité de l’air à Nice sur neuf années consécutives. Comme vous pouvez le constater, la carte contient principalement trois couleurs : rouge, orange et jaune. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Voici le gradient de couleur qui indique la qualité de l’air. Si l’air est sain, des couleurs bleues apparaissent. En revanche, si l’air est très pollué, les couleurs deviennent plus rouges ou violettes.

Maintenant que nous avons compris à quoi correspondent les couleurs, revenons à notre carte. Comme vous pouvez le constater, le rouge, l’orange et le jaune dominent. Là où il y a du jaune, il s’agit surtout des zones rurales, loin de la ville. Là où il y a du rouge, ce sont les grands axes, comme l’autoroute A8, la Promenade des Anglais et le centre-ville de Nice, donc les zones les plus fréquentées par les voitures.
Comme vous pouvez le constater, au fil des années, la couleur rouge s’atténue et disparaît presque. Cette disparition se produit essentiellement à partir de 2020, année de confinement. Mais une fois la période de confinement terminée, on pourrait penser que la pollution reprendrait, mais comme on peut le voir, ce n’est pas le cas. Depuis 2019, la pollution de l’air à Nice diminue progressivement. Regardons maintenant les chiffres pour le confirmer.

Ce tableau montre la concentration de dioxyde d’azote, et donc de gaz à effet de serre, de 2019 à 2023 à Nice. La ligne rose représente la Promenade des Anglais et la ligne violette l’aéroport de Nice. Comme nous l’avons vu sur la carte, les niveaux de pollution à Nice ont réduit en 2019. Ce graphique confirme ce que nous avions déduit. En 2019, la pollution sur la Promenade des Anglais était d’environ 37 microgrammes par mètre cube. La même année, la qualité de l’air à l’aéroport était de 20 microgrammes par mètre cube. La qualité de l’air est considérée comme relativement bonne lorsqu’elle ne dépasse pas 32 microgrammes par mètre cube.

Quatre ans plus tard, la baisse est considérable. L’année dernière, la qualité de l’air sur la Promenade des Anglais était de l’ordre de 25 microgrammes par mètre cube. Des chiffres confirmés par Maithé Rosier, déléguée régionale d’Atmosud pour les Alpes-Maritimes : « Les initiatives locales contribuent à la réduction des polluants. Sur la Promenade des Anglais, par exemple, on constate une nette diminution. Lorsque l’on supprime des sources d’émissions polluantes ou que l’on végétalise, la qualité de l’air s’améliore ». À l’aéroport, elle était de 13 microgrammes. Ce graphique et la carte précédente montrent bien que la qualité de l’air à Nice s’améliore depuis 2019. Et le maire de Nice s’en réjouit : « Depuis 2019, Nice n’est plus touchée par le contentieux européen sur la qualité de l’air, contrairement à Paris, Lyon et Marseille ».

Alors oui, les Niçois respirent mieux grâce à une politique verte qui semble bien fonctionner dans la région, mais qui est loin d’être terminée. D’ici à 2026, la ville prévoit de consacrer 3 millions d’euros à la végétalisation de plusieurs cours d’écoles niçoises.

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