La croissance et le développement sont deux notions qui semblent se ressembler. Elles ont effectivement un lien, pourtant il est important de ne pas les confondre et de bien distinguer leurs différences.
Le développement économique se définit grâce à l’IDH. Ce dernier prend en compte l’accès à l’éducation, à l’espérance de vie ainsi qu’au PIB. C’est un indicateur plus qualitatif que le PIB, développé à partir de 1990 par le Programme des Nations unies pour le développement. En 2017, l’Islande est le pays avec l’IDH le plus élevé du monde, avec 0,878%. Cette notion est caractérisée par les progrès économiques, sociaux, sanitaires et humains d’un pays. Cependant, certaines conditions sont nécessaires au développement : la hausse du bien-être social, l’amélioration de la qualité de vie, les changements dans les structures, la diversification des secteurs d’activités ou encore la transformation de la société tout entière. Selon la Banque mondiale, le développement économique mondial devrait avoir augmenté de 5,6% en 2021 par rapport à l’année dernière. Cependant, de nombreux pays ne connaissent pas de grandes augmentations à ce niveau, freiné par la vaccination de la Covid 19.
La croissance, facteur du développement
La croissance se définit par l’évolution du PIB. Le PIB est un indicateur qui permet d’évaluer l’augmentation de la richesse d’un pays. En 2021, les États-Unis est le pays le plus riche du monde avec un PIB équivalent à 22 milliards de dollars. Entre 2020 et 2021, son PIB a augmenté de 5%. La croissance économique se caractérise par des cycles avec des phases d’expansion, de crise, de dépression et de reprise. Par exemple, en début d’année 2019, le PIB français a chuté de plus de 8% à cause de la crise sanitaire. La croissance économique repose principalement sur la consommation des ménages, sur l’exportation des produits ainsi que sur l’investissement des entreprises. Si ces 3 facteurs sont dans le vert, la croissance l’est également. Une augmentation du PIB permet alors de créer de nouveaux emplois, de réduire la pauvreté ainsi que le chômage. Selon Charles Robertson, économiste anglais, l’Afrique touchera les 29 milliards de dollars de PIB en 2050. Pour lui, le taux de natalité aurait une conséquence sur la croissance économique. En effet, il atteste que « La croissance économique rapide de l’Asie dans la seconde moitié du XXe siècle a été rendue possible par la taille réduite des familles ». Il déclare aussi que l’Egypte, le Ghana ainsi que d’autres pays africains auront beaucoup moins d’enfants qu’aujourd’hui lors des prochaines décennies, ce qui pourrait faire réduire les coûts des pays.
Les différences entre ces deux notions
La croissance mesure la quantité tandis que le développement la qualité sur le long terme. La croissance est directement liée au développement, car c’est l’un de ces composants. Elle est nécessaire au développement, mais ne représente qu’un de ses aspects et sont toutes deux indépendantes des unes des autres. Une croissance entraîne un développement, mais pas forcément élevé. Par exemple, la Guinée a un PIB atteignant les 15 milliards de dollars grâce au pétrole, mais son IDH reste peu développé puisque 45% de la population sait lire et écrire. Afin de parvenir à cet objectif, l’augmentation de la croissance doit être équitablement répartie et investie dans la fourniture des services essentiels à la population comme l’éducation, la santé ou les infrastructures. La croissance est donc un facteur du développement et non un synonyme. Ces deux notions sont bien différentes et il est pertinent de bien savoir les distinguer.